+ de 25 ans : 38€
INSCRIPTION MJC CREPY EN VALOIS: 03 44 39 63 18
Informations et mémoires de stages
A travers ses expériences chorégraphiques, le danseur fabrique une mémoire qui sollicite son imaginaire. Recherchant ce qui nourrit son intuition, augmente sa confiance, le stage propose une démarche de réappropriation du corps sensible. La conscience corporelle s’affine et s’enrichit d’un travail de contact renouvelé. Le travail technique augmente sa liberté d’expression ainsi que son vocabulaire. Seul ou à plusieurs les danseurs partagent un espace de jeu; contraintes et règles structurent la danse ; elles se suivent et se transgressent, supports de créativité et d’inconnu. Les gestes s’élaborent alors, s’inventent, se volent, se répètent; ils s’approfondissent et se composent, jusqu’à devenir la matière d’un spectacle qui se fabrique des scènes explorées. Elles se nourrissent d’un Dimanche à l’autre, s’enrichissent de nouvelles explorations et demeurent modulables jusqu’au dernier instant. Le spectacle dévoile ce travail et place le danseur dans une autre relation.
C’est en provoquant la danse qu’on la découvre, déjà là. En retirant la peur que signifiait son absence, arrive l’envie d’accomplir la démesure d‘un seul pas, d’un seul geste, d’un seul bras qui se lève, d’en définir les contours et d’en créer un langage. Chacun rencontre le sien, l’accueille, le transforme, le précise techniquement. Ce qui le rend plus présent c’est de l’affirmer désormais. En jouant avec le rythme, dans l’espace, sur la manière de faire, en découpant le geste pour en préparer des motifs, on alimente le travail de matières nouvelles, qui suffisent à susciter le regard. Les situations de contraintes livrent des réponses étonnantes, et le spectacle se fabrique de cette aventure. Envisagé comme une fenêtre ouverte sur ce que fut le moment de création, le travail devient ce jour là, d’en garder l’émotion intacte.
Comme une image arrêtée en arrière plan, un corps échoué, une présence en suspension, une pierre avant l’avalanche, la danse est une immobilité qui se défait.
Donner vie à ce potentiel créatif, déjà existant, lui consacrer un temps et un espace jusqu’à en faire un spectacle, est l’objet de ce stage ; En variant les contextes qui seront favorables à son émergence. En proposant des contraintes qui contribuent à le rendre remarquable. Plus personnel et plus précis, plus audacieux et plus assumé, parfois plus complexe, le vocabulaire du danseur s’enrichit alors, plus conscient de lui-même et de celui des autres.
Entre désir et abnégation, comment faire face à toutes les stimulations extérieures, imposées au corps et au regard à poser sur lui ? En prenant le chemin d’une écoute de soi propice à un geste plus accompli, à même de toucher, à la fois celui qui le danse et celui qui le regarde.
En faisant de la place au sensible, à l’intuition, à la prise d’initiatives, à l’inconnu, sans laisser seul le désir intellectuel, le besoin de contrôler, de maîtriser l’issue d’une relation, la portée d’une image, la beauté d‘une danse.
Comment développer alors : la confiance comme base de toutes les danses à venir, la faculté de les saisir au passage et de les sculpter, la force de les imposer comme forme de réponses.
Dans cette proposition de stage, le danseur va au-delà de la maîtrise de l’espace, du temps et de la mémoire corporelle. La danse fait de lui un chercheur de gestes, un sculpteur, un musicien, un poète. En travaillant sa posture, son axe, la conscience de ses déplacements, le placement en son centre, il se rend présent à lui-même, disponible aux autres. Plus sensible, à l’écoute de ses émotions, il devient capable de créer un vocabulaire singulier, qui ne se limite plus à l’apprentissage d’une technique, à la répétition d’un mouvement, à l’accomplissement d’une performance physique mais qu’il parvient à transformer et à nuancer au gré de ses désirs naissants, de son imaginaire voyageant.
Incarnée par celui qui la porte, la danse est alors l’écriture qui provient de cette identité, à laquelle se rattache quelque chose d’unique et de mystérieux.
Le travail est de jouer avec des contraintes qui favorisent l’émergence d’un vocabulaire dont les interprétations sont personnelles et les évolutions possibles, d’accepter de ne pas tout connaître. Belles, surprenantes, émouvantes les relations entre les corps créent des images poétiques qui nous dépassent souvent, se renouvellent et nourrissent les sensations du danseur.
Le spectacle se compose de ces moments, sans en figer la forme afin qu’il y reste vivant.
La question est, comment permettre l’émergence de sa confiance pour que “créer“ lui devienne accessible, naturel, autorisé ?
La Danse Contemporaine n’est pas une technique de plus destinée au corps. Elle ne reproduit pas des images connues que le spectateur reconnaîtra. Elle est une expérience artistique poétique personnelle d’un corps en représentation d’une image encore inconnue. Une expression de soi vers l’extérieur dont l’affranchissement est, la rencontre entre les danseurs et avec un public.
La proposition du stage est de vivre cette expérience jusqu’à son aboutissement.
Le cœur de notre recherche se situe dans la révélation de sa propre sensibilité comme créateur autonome et suffisant de l’identité d’une danse. Puisant dans l’émotion toute personnelle, elle peint des tableaux d’ombre et de lumière de mouvement et d’immobilité.
Les idées à poursuivre y sont : Se découvrir plus que se couvrir, inventer plus que reproduire, interpréter plus que réciter, extraire plus que s’abstraire
Le travail du corps y est : Ecologique, intuitif, énergétique, au présent, conscient.